Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/92

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et nous.

— Ai entendu parler chef. Étais caché derrière un arbre dans la forêt, tout à l’heure. Suis venu en courant jusqu’ici. Toi, avertir gouverneur. Soldats m’enverraient, moi.

— Il pourrait bien dire la vérité, dit Charlot en se tournant vers son beau-frère. Ces canailles d’Onneyouts n’en font jamais d’autres. Si tu veux, André, tu descendras avec Lise et Perrine chez M. de Maisonneuve. Je vais demeurer ici quelques minutes de plus avec notre ami Huron. « Histoire de lui faire un petit présent, en retour du message qu’il m’apporte », expliqueras-tu à Lise. Tu comprends que je vais essayer d’en connaître un peu plus long sur les agissements de ces bandits d’Onneyouts.

Lise et Perrine se laissèrent facilement convaincre par André de Senancourt et se rendirent en sa compagnie chez M. de Maisonneuve.

— Ne t’attarde pas trop, avait recommandé la jeune femme à son mari au passage.

Lorsque Charlot parut chez le gouverneur, il fut, comme bien l’on pense, discrètement questionné. Il rassura tout le monde. Il n’y avait vraiment pas à s’inquiéter si quelques Iroquois, occupés à chasser dans les environs, avaient été vus et entendus par un Huron pusillanime. La paix n’était pas rompue avec les Iroquois, pourquoi les craindre ? Et chacun, voyant le jeune soldat s’empresser en souriant, après avoir prononcé ces quelques