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de l’aïeule, une animation inaccoutumée. Soudain, on entendit des pleurs d’enfant. Madame de Repentigny tressaillit, puis saisit la main de sa belle-mère.

— Marie, dit alors paisiblement Catherine de Cordé, laissez-moi. Allez rencontrer vos hôtes… Je vais prier Dieu en attendant qu’il m’accorde toutes les forces qui me sont encore nécessaires… Oh ! vous n’avez rien à m’apprendre. Je devine quel voisinage inespéré j’obtiens enfin… Allez… Je vous en prie. Dites à Perrine de venir à moi dans un quart d’heure. »

Perrine frappait à la porte un peu plus tard. Elle pénétrait avec crainte, mais ne put retenir une exclamation de plaisir en voyant la bonne aïeule installée sur sa chaise longue, la figure très pâle, mais les yeux souriants et pleins d’un feu inaccoutumé.

— Alors, Perrine, interrogea l’aïeule, tout se réalise comme je l’ai espéré si souvent ?

— Oui, madame, répondit Perrine d’une voix étranglée par l’émotion. Je me sens si heureuse, oh ! comme mon bonheur serait sans mélange, si ce n’était votre état de langueur.

— Mais voyons, ma petite fille, je ne me sens pas plus mal qu’à l’ordinaire.

— Pourquoi vous être levée ?

— La visite que je vais recevoir mérite cette