avait profondément aimés, expirant sous les coups et les supplices de ces barbares. D’abord, il revoyait Julien l’idiot, le bon matelot, protecteur de sa petite enfance ; puis Kinaetenon, l’Iroquois généreux, qui avait payé de sa vie sa bonté pour Charlot, captif en sa bourgade ; puis, l’interprète trifluvien, modèle et héros de son enfance, Thomas Godefroy de Normanville ; puis… mais ici sa rage se fondait en un rauque sanglot, et l’image adorée d’une Algonquine paraissait…
L’aïeule se rappelait bien le chagrin de Charlot à la nouvelle, en août 1652, de la prise de Godefroy de Normanville. Il avait été si violent ce chagrin, avait duré avec une telle intensité d’expression que le médecin avait ordonné pour le jeune homme un voyage immé-