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Charlot vint serrer la main de son beau-frère en silence.

— Il serait temps que tu étudies ce plan, Charlot, dit alors André de Senancourt. M. de Maisonneuve m’a prié de te le remettre. Viens le voir.

Charlot se mit à rire, tout en dépliant le plan. Lise se pencha sur la carte avec Charlot.

— Pourquoi ris-tu, Charlot ? fit avec surprise son beau-frère. Ce plan ne vaut rien ?

— Parce que je connais les routes pouvant conduire chez les Onontagués mieux que quiconque ici. Que me vaudra ce plan ?

— Charlot, dit Lise tout à coup, les yeux brillants, étudie-le, avec moi, pour moi. Trace en rouge ton itinéraire. Je te suivrai par la pensée ainsi, de toutes manières. Oh ! ne me refuse pas. Je t’en prie ?

— Et ma visite au Fort ?

— Tu la feras cet après-midi. Envoie un mot au gouverneur par André. Vois, déjà, mon frère veut nous quitter.

— Il le faut bien, tu m’imposes un déménagement, fit celui-ci, en s’approchant de Lise. Il lui releva soudain la tête et la regardant bien dans les yeux :

— Ma sœur chérie, tu sais que je viendrai avec bonheur vivre près de toi en attendant le