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XI

Visites aux sauvages


Julien ne se fait pas prier pour accompagner les jeunes filles. Plaçant Charlot confortablement sur ses épaules, il suit les promeneuses de quelques pas. L’on est bientôt en pleine forêt. La marche devient difficile et le sentier se rétrécit. On ne s’en plaint guère. La fraîcheur de l’air, la forte odeur de résine qui s’échappe des pins, les oiseaux qui chantent, les mille bruissements et murmures que l’on perçoit, toute cette atmosphère particulière aux grands bois plaît aux promeneurs et décuple leur énergie. Une clairière apparaît. Deux cabanes en bois d’écorce y sont bâties. On se dirige avec empressement vers la première dans laquelle demeure le protégé des Repentigny.

Il a nom Nahakhich. Au baptême que lui administrait le père Le Jeune, le 8 juillet dernier, il recevait le nom de Joseph. Son parrain, M. de Repentigny, sa marraine, Marie Favery, (Madame de Repentigny) le comblèrent à cette occasion de marques de faveurs. Un chapelet de jais et un collier en porcelaine firent surtout sa joie.

Mais la santé alors gravement compromise du sauvage en vient à s’altérer de plus en plus. Cela donne lieu à de nouvelles attentions. Pas un jour