bras de Jean Bourdon. Elle demeure interdite et regarde tour à tour les assistants.
Marie, que veut dire cette scène ? Pourquoi se lamente-t-on ainsi ?
Chère mère, c’est le départ de Julien qui navre Charlot. Nous ne savons que faire.
L’amitié de ce matelot, un peu idiot mais très bon, pour notre petit protégé, est une des choses les plus touchantes que je connaisse. Sur le navire, il a veillé sur l’orphelin avec des soins inimaginables.
Ils sont gentils, madame, ces mioches, et fort attachants. Cela se comprend. Julien vient vous apprendre, sans doute, que le navire de M. de Courpon fait voile demain pour Tadoussac ?
Oui, et j’en suis, Monsieur, fort surprise.
Voici. Nous sommes à l’époque de la traite des fourrures, et un sauvage qui nous est arrivé, il y a quelques heures, nous signale l’arrivée imminente à Tadoussac, de quatre ou cinq cents Algonquins. L’équipage de M. de Courpon sera très utile là-bas.
Catherine de Cordé s’est assise près de Julien. Pensive, elle effleure avec des gestes doux les mains frémissantes de Charlot. Enfin elle se lève et se dirige vers Jean Bourdon.
Mon cher hôte, pouvez-vous disposer d’une