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VIII

Arrivée et installation à Québec



Québec ! Québec ! Le voilà !… Tel qu’on l’a décrit, hautain, superbe, dominateur, royal ! Québec ! Québec ! c’est lui, ah !… Tous accourent. Comme à Dieppe, à l’heure du départ, les passagers se groupent, sur le pont du navire. Perrine et Charlot n’ont plus cette fois à se tapir avec effroi à l’écart. Câline, la petite fille glisse sa main dans celle de Catherine de Cordé, la douce aïeule, sa bienfaitrice. Tout près d’elle, Charlot, juché sur l’épaule de Julien l’idiot, ouvre des yeux étonnés devant le spectacle qui s’offre à sa vue. Que voit-il donc ? Un roc énorme, fantastique, sur lequel se détachent avec peine quelques constructions, un humble clocher, un fort peu important avec ses palissades en bois. Mais que tout cela a grand air, vraiment ! « Québec, c’est Québec, » souffle-t-on de toutes parts.

Bientôt, un silence profond s’établit. Seuls, quelques brefs commandements, concernant la manœuvre, l’interrompent. Une émotion intense fait battre le cœur de tous. C’est la patrie