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Les aventures de Perrine et de Charlot

perrine, dont les yeux s’emplissent de larmes.

Non, Charlot, non, hélas !… Mais tu as raison, elle ressemble à notre mère. Et elle est bonne comme elle, petit frère. Il faut lui sourire.

charlot, tendant les bras à Mme de Repentigny.

Embrasse-moi, veux-tu, Madame ? Très fort, comme le faisait ma maman avant de partir pour le ciel.

Madame de Repentigny, émue, prend l’enfant dans ses bras. Longtemps elle tient la petite tête appuyée contre son cœur. « Pauvre, orphelin ! » soupire-t-elle.

Jean-Baptiste de Repentigny dont les quatre ans sont expansifs met fin à la scène.

jean-baptiste de repentigny

Mère, laisse-moi voir le petit garçon qui te trouve si jolie.

(Gravement.)

Il sera mon ami, car il dit la vérité.

le père jogues

La Providence a souvent de rares délicatesses, Madame. Voyez comme votre présence, une ressemblance mystérieuse et douce, ont déjà produit des merveilles. Notre malade est réjouissant à regarder. Et Perrine ? Ses yeux brillent comme des saphirs.

Catherine de Cordé, après quelques mots à Charlot, demande que l’on procède à l’installation des deux enfants, là-haut. Le père Jogues charge Julien l’idiot du transport du malade. Avec d’infinies précautions, l’infirme soulève son léger fardeau. Farouchement il veille sur lui. Tous les heurts sont évités. Comme il se sent heureux, Julien l’idiot ! Quelle confiance lui témoigne Charlot qui a noué de façon charmante un de ses pe-