à boire, Perrine ! » clame toujours la petite voix de l’enfant. Perrine lui présente la dernière quantité d’eau qu’elle peut trouver.
Quelques instants plus tard, à la faveur d’un sommeil plus calme de Charlot, Perrine quitte le réduit qui lui sert de refuge. Elle monte sur le pont. Elle pénètre dans la grande salle où se tiennent les voyageurs. On ne l’aperçoit pas tout d’abord. Le capitaine, M. de Courpon cause avec beaucoup d’animation dans un cercle formé de M. et Madame de Repentigny, de leur fille Marie-Madeleine, des pères Jogues et Adam. Un petit garçon de quatre ans qui joue tout près de M. de Repentigny voit soudain Perrine. Il court à elle. « Mère, la belle petite fille ! » s’exclame-t-il. Madame de Repentigny se retourne vivement.
Jean-Baptiste, mon mignon, reviens. Tu ne connais pas cette petite.
Elle sourit cependant à Perrine qui la regarde, surprise, stupéfiée. « Qu’elle ressemble à sa mère, vraiment ? »
Mère, elle est si jolie, si douce, je l’aime.
Que veut dire tout ceci !
Approche, enfant, qui es-tu, d’où viens-tu, comment as-tu pénétré ici ?
Mais Perrine, les yeux baissés se sent trop intimidée pour répondre ou même bouger. Énervée, d’ailleurs, par l’inquiétude et ses deux dernières nuits d’insomnie, elle fond en larmes.
Madame de Repentigny dont le cœur est très