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VI

En mer



Le lendemain, au commencement de l’après-midi, l’animation est grande autour du navire. On procède en hâte aux derniers préparatifs. Quelques ballots oubliés sont roulés et rangés. Des matelots grimpent aux cordages et s’assurent des voiles. D’autres vont, viennent, courent, mettent la dernière main à tout. Le pilote se voit à la barre. On va démarrer… Ho ! là !… Une chaloupe contenant trois retardataires apparaît. Ceux-ci réclament bruyamment leur place au milieu des passagers qui sont en grand nombre. Il fait plaisir de les considérer, groupés, debout, sur le pont du navire. La plupart sont d’allures distinguées. Il y a là de beaux gentilshommes coiffés de chapeaux à plumes, habillés de velours, et dont de merveilleuses dentelles ornent le col et les poignets. Ce sont les sieurs Le Gardeur de Repentigny, Le Gardeur de Tilly, Le Neuf du Hérisson, Le Neuf de la Poterie, Poutrel du Colombier. De grandes dames souriantes aux cheveux bouclés, se tiennent près d’eux : Catherine de Cordé, veuve de René le Gardeur, Sieur de Tilly, de Thury, en Normandie, Marguerite Le Gardeur,