Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
Les aventures de Perrine et de Charlot

perrine

Je vais chercher du secours.

le conducteur

Donne-moi un peu d’eau avant de descendre, Perrine.

perrine

Tout de suite. Bon ami, j’ai de la peine de vous voir ainsi.

le conducteur

Tendre petite âme !

Il boit à longs traits, caresse les cheveux de Perrine, puis retombe sur son oreiller avec une plainte. Perrine donne l’alarme en bas. On court chercher le médecin. La petite remonte dans la chambre du malade, après s’être assurée que Charlot ne s’inquiète pas. Le bambin est en confiance. La femme de l’aubergiste lui plaît beaucoup. Il s’accroche à ses jupes.

La visite du médecin jette de l’inquiétude. La jambe est en mauvais état. « Fracture compliquée, prononce-t-il. Beaucoup de soins. Ce sera long. Quarante jours sans bouger ! »

« Ah ! mon Dieu ! » s’exclame le vieil Ephrem, bouleversé.

Au bout de deux jours, cependant, il va mieux. Il appelle Perrine.

le conducteur

Ma petite enfant, je te remercie. Tu me soignes bien. Mais il est temps de vous mettre en route, Charlot et toi. Votre tante vous attend. Je n’ai rien dit à âme qui vive vous concernant. On vous croit des petits parents à moi. Mais tout de même ça n’est pas bien. Je n’ai pas le droit de vous garder. Préparez-vous donc et dès cet après-midi rendez-vous chez votre tante. Perrine,