malles. Il fredonne, ses petites mains enfoncées dans ses poches. S’apercevant que quelques-uns des colis n’ont pas encore été verrouillés, il les ouvre au hasard. Il s’enchante à leur vue. Il appelle la bonne hôtesse qui, toujours complaisante, s’approche. Il retire certains objets.
Cousine, voyez ! Croyez-vous que Perrine aimera ce bonnet bleu ? Ce bleu, c’est la couleur de ses yeux, vous savez. Oh ! ma belle Perrine à moi ! Et cette guimpe, et ces rubans, cousine !
Ta mignonne sœur sera un amour dans ces vêtements.
Et cette dentelle ? Mme de Cordé en sera contente, n’est-ce pas ? Elle en a déjà beaucoup de ces babioles. C’est une si grande dame. Mais je crois que celle-ci posée sur ses cheveux blancs lui plaira.
Laissez-moi vous l’essayer, cousine ?
Je ne suis pas une grande dame, Charlot, voyons !
Bah ! vous en serez une plus tard, cousine. Lorsque vous ferez un héritage, comme moi.
Merci, petit, de tes souhaits.
J’attends l’héritage, qu’on se dépêche !
Vous ressemblez tout à fait à Mme de Cordé.