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Les aventures de Perrine et de Charlot
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t-il, rien ne sera à craindre d’ici à leur majorité, grâce au choix excellent d’un tuteur et d’un subrogé-tuteur. » Enfin, il clôt l’entretien par ces quelques mots : « Et maintenant, Madame sachez que mon jeune client veut absolument, ab-so-lu-ment, vous entendez, vous offrir un cadeau avant votre départ. Que diable, il a le cœur bien placé, ce mioche, il comprend tout ce qu’il vous doit ! Ah ! la reconnaissance, ma bonne dame, la reconnaissance, aidons de toutes nos forces à son développement. C’est rare, bien rare de la rencontrer solidement établie dans les cœurs, jeunes ou vieux ! Alors voici ce que j’ai suggéré à votre protégé : vous constituer une petite rente viagère. Acceptez, acceptez, Madame, vous le pouvez ajouta-t-il, en voyant l’air surpris, un peu effrayé de la bonne hôtesse. L’enfant a les moyens de se montrer généreux. Le vieil Ephrem aura aussi sa part. Je dois le voir demain matin. Je n’aurai plus ensuite qu’à satisfaire le troisième et dernier désir de mon mignon client : racheter la maison d’Offranville où sont nés les petits. C’est vous, Madame, paraît-il, qui avez conseillé cette acquisition. Vous avez eu raison. Ces jours-ci, je crois qu’il sera possible à Charlot de visiter en propriétaire la maison où ses parents sont morts. Pour le reste, et le notaire rit en se frottant les mains de satisfaction, il faut attendre, m’a dit l’enfant, l’avis de Perrine. Quel phénomène de sagesse doit être cette petite sœur, à en juger par les paroles de Maître Charlot ! Allons, allons, Madame, remettez-vous, ne pleurez pas ainsi !… Bien… La reconnaissance, la reconnaissance, n’est-ce pas, cultivons-la ! Au revoir, ma bonne dame. »