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XXVIII

Joies et tristesses


« Dieppe ! Dieppe ! Descendez de voiture, Mesdames, Messieurs ! Dieppe ! Dieppe ! Descendez, on ne se rend pas plus loin ! »

Un brouhaha accompagne les paroles du messager ordinaire faisant le service entre Paris et Dieppe. C’est le matin, et des voyageurs à la mine chiffonnée, aux pieds engourdis, aux mains paresseuses se secouent, se pressent et se bousculent. Les uns quittent le lourd véhicule en maugréant, les autres en riant. Ces quatre jours d’intimité ont rendu à chacun leur humeur naturelle.

La bonne hôtesse apparaît une des dernières à la porte de la voiture. Charlot la devance et saute vivement sur le pavé. Il lui tend la main car le marche-pied est élevé. Puis il la débarrasse de son sac.

charlot

Vous me suivez, cousine, n’est-ce pas ? Je me rappelle bien l’auberge du vieil Ephrem.

la bonne hôtesse

Oui, oui, petit. Mais ne trottine donc pas si vite. Je n’ai pas ton âge.