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Les aventures de Perrine et de Charlot

prend intérieurement Perrine, ne nous viendrez-vous pas en aide ? Comme nous allons souffrir ! Nous n’avons plus que vous, mon Dieu, inspirez-nous !…

Ah !… Deux bras se nouent à son cou. Une petite voix claire, légèrement impérieuse, prononce à son oreille : « Perrine, pourquoi tu pleures, dis ?… Perrine, Charlot s’ennuie. Tu ne ris jamais. Tu ne veux plus jouer. » Et Perrine, la bonne petite Perrine essuie ses yeux et sourit à Charlot. N’est-il pas maintenant ce qu’elle a de plus cher au monde ? Elle le prend sur ses genoux.

perrine

Il fait beau. Si tu le veux, mon gros chéri, nous irons tous deux, faire une longue promenade.

charlot, battant des mains.

Si je veux ! Oh ! oui, oui. Et je cueillerai des violettes pour toi, Perrine. Il y en a, c’est sûr, dans le petit bois.

perrine

Ce sera très gentil, mon mignon.

(Elle l’embrasse.)
charlot

Et puis… Perrine ?

perrine

Dis, Charlot, que veux-tu encore ?

charlot

Si nous allions chez M. le curé au retour. J’ai vu ce matin, sur les fenêtres du presbytère, deux grands pots de confitures. Peut-être que l’on m’en fera goûter si tu dis que je suis sage. Et tu le diras n’est-ce pas, petite sœur ?