Qu’avez-vous donc à nous raconter, Olivier ?
Jacqueline, ma mie, pas de travaux ce soir. Nous causons. Petite Perrine, soyez tout oreilles également.
L’un n’empêche pas l’autre, Jean, il me semble.
C’est égal. J’aime à voir vos mains actives se joindre dans le repos.
Voilà, Mesdames, voici, M. l’abbé et chers amis. Un groupe d’amis, dont je fais partie, partira d’ici, après-demain, au petit jour, en route pour Trois-Rivières. La décision s’est prise irrévocablement il y a une demi-heure à peine. Alors, je me suis dit que peut-être quelques-uns d’entre vous désireraient se joindre à nous. Et je suis venu.
C’est fort aimable à vous, Olivier. Mais dites, quel est ce groupe ? Je suis tenté, je l’avoue, de m’y rallier.
Quelques heures passées à la pêche dans ce lieu poissonneux, que sont les Trois-Rivières, quel ravissant projet n’est-ce pas, cher abbé ?
Je ne nie pas cette faiblesse, chez moi, Jean, allez. Je m’en excuse cependant en songeant aux apôtres de Jésus. Ils excellaient à la pêche. Et