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n’est-ce pas, Michel ? Dites donc, seriez-vous libre cet après-midi, vers cinq heures, vous me rejoindriez chez Coursol où doit se rendre le beau-père de celui-ci, le Colonel Étienne-Pascal Taché, d’autres aussi. Il serait bon de se concerter, sur la conduite à tenir, demain.

— Je suis toujours à votre disposition, M. Berthelot.

— Entendu, alors. Mais… s’exclama Amable Berthelot, en se rapprochant de la fenêtre, voyez donc ce rassemblement à deux pas d’ici. Michel, une dame hésite à passer près de ces hommes bruyants… Mais c’est Mme Précourt.

— Je vais à son aide, M. Berthelot. L’attendiez-vous ?

— Non.

— À tantôt.

Michel sortit à la hâte, rejoignit Mathilde Précourt et entrait bientôt à l’étude en sa compagnie. M. Berthelot s’avança la main tendue.

— Chère Madame, je vous croyais encore à Saint-Denis !

— Bonjour, M. Berthelot. J’en suis arrivée hier soir, seulement.

— Vous voulez me voir ? Une grave raison doit vous pousser à sortir ce matin. Malgré le soleil, le printemps, la rue n’est pas sans péril. Elle le sera encore moins, demain. Nos adversaires vont montrer les dents.