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— Michel ! Michel ! gémit soudain Josephte, en se voilant la figure de ses mains tremblantes, oh ! taisez-vous, tous deux, n’en parlez plus jamais, jamais devant moi. Un sanglot se fit entendre.

— Ma bien-aimée, dit Jules, en s’agenouillant près de la jeune fille et en faisant signe à sa sœur de s’éloigner, ne vous troublez pas. Non, vous n’entendrez plus ce nom… Je vous le promets… Vous n’entendrez que les noms qui ramèneront de la joie au fond de vos pauvres yeux… Souriez-moi, Josephte… je suis si heureux, moi… si profondément heureux. Puis, je veux vous ramener chez vous… Vous avez besoin de repos… Vous êtes mienne maintenant… je veille sur mon trésor… Josephte ! Ah ! le pauvre petit sourire… tout mouillé de larmes… Mais je ne veux pas être exigeant, ce soir. L’immense don que vous venez de me faire vaut mille fois toutes les autres faveurs réunies… Ma bien-aimée ! Mon amour, si vous saviez, comme il s’enveloppe à la fois de patience et de ferveur… Je ne saurai plus rien vouloir en dehors de votre chère volonté… Venez, venez, Josephte ! —