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on pas déjà indemnisé les victimes de l’insurrection dans le Haut-Canada ; et en acquiesçant d’avance, à cette date, à une pareille mesure, vis-à-vis des Canadiens français du Bas-Canada ? Mais on oubliait étrangement ces résolutions, devant la proposition de La Fontaine qui leur remettait en mémoire les dispositions libérales du cabinet Draper, puis de celui de Daly-Sherwood… Les débats prirent vite une violence extraordinaire. Des paroles regrettables furent prononcées et renvoyées d’un côté à l’autre de la Chambre. Il y avait foule dans les galeries à la plupart des séances. Mais l’attitude ferme de La Fontaine avait presque toujours raison de ces poussées d’intransigeance. Son courage étonna les tories ; et, bientôt, ils virent que leurs procédés d’intimidation et leurs menaces ne pourraient en avoir raison. Ils organisèrent une campagne de presse. Ils se promirent d’agir de telle façon que le gouverneur général, lord Elgin, n’accorderait point son assentiment, quand viendrait l’heure d’apporter la sanction royale au projet de loi. Le 1er  février, lord Elgin donnait cependant, sans qu’il y eut trop de protestations discordantes, l’assentiment royal à la loi de l’amnistie générale aux prisonniers de 1837-1838.