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Et l’on partit, l’on fila, au grand trot. Peu à peu, la tourmente, qui s’était apaisée, cessa complètement. Lorsque la voiture s’arrêta chez les Paulet, la lune perçait les nuages. Michel sauta le premier à terre et s’approcha de Blanchette Paulet.

— Je vous remercie de nouveau de m’avoir témoigné autant de confiance, mademoiselle… Nous voici tous, grâce à vous, sains et saufs !

— Je suis contente de vous aussi, allez, M. Authier ! Bien, aidez à Josephte, maintenant… Elle va se restaurer un peu, se reposer, puis nous entrerons tous chez les Bédard, à neuf heures. Pourquoi n’y pas venir, M. Authier ?

— Vous n’abusez pas un peu de moi, Mademoiselle, fit Michel en souriant.

— Alors, à bientôt ?

— Oui. Je viendrai aux nouvelles dès demain.

Jules Paulet monta le perron de sa demeure en compagnie de Josephte Précourt et Blanchette les rejoignit bientôt. Tous se retournèrent pour saluer amicalement Michel qui s’éloignait après avoir pris place dans la voiture auprès de Mme Giroux. Et il sembla à Michel que le regard de Josephte se posait sur le sien avec quelle émouvante gratitude. Mais il se trompait peut-être, et l’obscurité aidant, il avait vu ce que son cœur souhaitait de voir.