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— Nous ne sommes plus très loin du grand chemin, maintenant. Je vais appeler au secours. Le cocher attend cet appel.

En effet, on répondit à Michel au loin. Et bientôt le conducteur de la voiture était près d’eux.

— Cocher, commanda Michel, emportez dans la voiture, Mlle Précourt. Vous êtes de taille et de force, n’est-ce pas ? ajouta en souriant le jeune homme.

— Mais oui, mon jeune monsieur. Et puis, cette belle petite dame ne doit pas peser plus qu’une plume.

— Je vous en prie, Michel, pria Josephte. Je me sens capable de marcher encore un peu.

— Il faut réserver vos forces, Josephte, vous en aurez besoin tout à l’heure pour remplir le programme que vous fixera Mlle Paulet, répondit froidement Michel.

Jules Paulet ne souffla mot. À quoi bon d’ailleurs intervenir alors que cette désastreuse promenade prenait fin. Sans doute, il était reconnaissant à Blanchette d’être accourue pour le sauver d’une situation pénible et fort délicate au point de vue de la réputation de Josephte Précourt. Mais pourquoi avoir appelé à l’aide, entre toutes leurs connaissances, ce Michel Authier ? Quelle attitude avantageuse il garderait maintenant auprès de la jeune fille ?… Et quant à lui, bon gré mal gré, il faudrait se montrer reconnaissant à ce monsieur.