Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/215

Cette page a été validée par deux contributeurs.

en main. Vous avez fait la course, déjà. Mlle Précourt vous suivrait. Je fermerais la marche. Vous avez une deuxième lanterne, n’est-ce pas ?

— Elle s’est éteinte en chemin.

— Nous nous en passerons. Que dites-vous de ma proposition ?

— Elle est sage. À moins que… Josephte, interrogea-t-il soudain en regardant avec attention la jeune fille, pouvez-vous marcher seule ?

— Oui, Michel, répondit celle-ci, en levant sur lui des yeux émus. Malgré que le jeune homme ait voulu le nier tout à l’heure, elle lui était profondément reconnaissante d’avoir pris part au sauvetage.

— D’ailleurs, Josephte, M. Paulet n’est invalide que d’un bras, ajouta Michel. Il peut vous aider à marcher. Ce sera dur, croyez-le. Je viens d’en faire l’expérience.

On se remit en marche. Le vent avait cessé. La neige tombait avec moins de force. Mais qu’elle s’était amassée en abondance depuis près de deux heures, il était pénible de se frayer un chemin… De temps à autre, on faisait halte. On questionnait Josephte. Mais celle-ci, quoique ne répondant que par monosyllabes gardait son courage. Au bout d’une demi-heure. Michel se retourna.