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— Et Michel, clairvoyante diseuse de bonne aventure, est-ce qu’il aime Josephte, plus… que toi, lui aussi ? Est-ce qu’il exagère parfois ?

— Ah ! ah ! ah ! moi ! Voyons, Hélène, tu sais bien que sa partialité à mon égard tient à ma légère ressemblance physique avec Josephte. Il me l’a presque avoué, un soir.

— Si j’étais à ta place, ce que j’utiliserais ce penchant…

— Oui, mais tu n’y es pas.

— Non, je l’amuse, moi, seulement. Je le sors un peu de lui-même, parfois. Mais c’est tout. Sais-tu, Blanchette, je souhaiterais parfois faire naître un de ces événements qui déciderait du mariage de Jules avec Josephte.

— Un événement ? Que veux-tu dire ?

— Cet événement, tu le penses bien, serait fortuit… mais en le mettant en lumière sous tel ou tel angle, il n’y aurait plus qu’une solution : des fiançailles immédiates, puis le mariage.

— Quel verbiage sans queue ni tête, ma pauvre Hélène. Allons, descends. Il fait chaud vêtue comme tu l’es. Je te rejoins dans cinq minutes.

— Parfait. À tantôt.

— Une minute, Hélène. Jules ne va pas se servir de son petit sleigh à deux places seu-