Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne se tenait pas très loin ; elle devait entendre quelque chose de ces confidences… d’amoureux, il n’y avait pas à dire.

Michel tressaillit soudain. Il voyait s’approcher du groupe deux personnes : Mme Olivier Précourt et un jeune et joli danseur, qui vint s’incliner devant Josephte. À cet instant, Mme Précourt leva son éventail deux fois… Oui, c’était bien lui, Michel, qu’elle appelait. Elle avait dû le suivre des yeux tout à l’heure, afin de connaître son lieu de retraite. Quelle bonté lui témoignait de nouveau sa princesse ? Il répondit en hâte à son appel. Le cœur lui battait un peu. Quel accueil lui réservait Josephte ?

— Josephte, nous avons un danseur inespéré à notre soirée… Vois qui s’approche…

Josephte leva les yeux et aperçut Michel qui se dirigeait vers elle. Les quelques couleurs qui avaient monté à ses joues disparurent aussitôt. Jules Paulet paraissait mécontent de cette intrusion.

Il se pencha vers Josephte.

— Vous êtes engagée pour cette danse avec le jeune homme qui causa avec ma sœur, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Si son peu d’empressement à vous enlever était puni… Donnez-moi cette nouvelle danse.

— Non, non, Jules. Ce serait la cinquiè-