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Durant cet entretien, que Michel écoutait en souriant, appuyé au dossier de Madame Précourt, les danseurs passaient et repassaient devant lui. Mais Josephte n’apparaissait dans aucun de ces groupes. Tout à coup, une voix, tout près, prononça gaiement son nom. Michel se retourna et reconnut Hélène Paulet. Il devait forcément aller la saluer. Il prit congé de Madame Précourt.

— Ne t’engage pas pour la prochaine danse, lui souffla la bonne Mathilde et ne me perds pas de vue. Si mon éventail s’agite dans ta direction, accours auprès de moi. C’est compris ?

— Votre volonté est la mienne, princesse, souffla-t-il, lui aussi.

— Bien, mon petit Michel. Va auprès d’Hélène Paulet. N’oublie pas d’inviter sa charmante petite sœur. C’est une des plus jolies danseuses de mon salon, ce soir.

Hélène Paulet s’empara en riant et en badinant du carnet vide de Michel et y inscrivit son nom quatre fois. Puis, elle le lui tendit ainsi que son propre carnet afin qu’il répondît à ses politesses. Michel s’exécuta de bonne grâce après avoir constaté, que la danse dont l’orchestre attaquait les premières mesures n’était pas comprise parmi les quatre engagements que venait de réclamer avec sa drôlerie gracieuse, une des héritières Paulet.