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celui qu’il considérait comme le plus grand Canadien du jour et de lui parler.

— Alors, vraiment, mon enfant, dit le ministre avec bonté, toutes ces questions de droit parlementaire semblent mériter l’attention de vos vingt ans.

— J’aurai vingt-trois ans à l’automne, M. le premier.

— Bien, bien. Je ne refuse pas de vous aider, certainement, et si vous convenez à mon ami Berthelot…

— Oh ! merci, M. le premier. Votre bonté me rend très heureux.

— M. le ministre, c’est-à-dire que ce petit doit être au septième ciel, en ce moment… Je crois qu’il romprait partout des lances en votre honneur… Qu’on ne s’avise pas de toucher à un seul de vos cheveux.

— Personne, en effet, ne toucherait à M. le premier, en ma présence, murmura avec ferveur Michel… Et aux États-Unis, on apprend à s’y connaître aussi bien en pugilat qu’au tir…

— Cet enfant est un sportsman… un vrai… dit Nelson. Bravo ! Il frappait amicalement sur l’épaule de Michel. Alors, continua-t-il en s’adressant de nouveau à La Fontaine, le protégé des vaillants patriotes Précourt et Des Rivières peut compter sur une lettre de recommandation de votre part ?

— J’ai promis de parler de M. Des Rivières