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ton extérieur agréable te donnent, bien malgré toi, un certain prestige. On t’a remarqué déjà. On te remarquera encore. Tu es en outre chez un avocat peu fortuné peut-être, mais bien né et ami de notre grand homme d’État, sir Louis-Hippolyte. Il fait ton éloge, ici et là, ce bon Amable Berthelot. Sa fiancée, ou presque, en tout cas. Mlle Bédard, est au courant de tes progrès dans l’étude de notre droit canadien, où ton esprit s’acharne, paraît-il, afin de pouvoir payer une dette de cœur envers les patriotes si les circonstances te donnent la chance de plaider pour le maintien des droits pour lesquels ils sont morts. Évidemment, ces petits détails sur ta vie se murmurent encore à l’oreille puisque je les tiens de madame La Fontaine, qui voit sans cesse Amable Berthelot et Julie Bédard. Mais… tu sais que c’est de la renommée qu’on parle quand on déclare qu’elle a cent bouches.

Il faut donc, apparemment, que Josephte et toi vous vous rencontriez avec plaisir, chaque fois que les circonstances vous le permettront. Tu peux compter sur mon aide pour aplanir certaines difficultés. Je parlerai aussi à Josephte. Mais tu la connais. Du moins, tu te rappelles que ta petite amie d’enfance qui ne donnait qu’avec peine sa