Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui n’a pas même un regard pour moi, repousserait peut-être mon aide. »

— Michel, tu es bien aimable de nous avoir escortées, fit Mme Précourt, en s’arrêtant sur le seuil de la porte. Retourne maintenant auprès d’Hélène Paulet. Elle semblait furieuse de me voir t’accaparer. Mais j’y ai bien quelques droits, n’est-ce pas, mon enfant ?

— Tous les droits, Madame, répondit le jeune homme de sa voix chaude. Alors, vraiment, vous n’avez plus besoin de mes services ?

— Non. Bonsoir, Michel. Reviens bientôt nous voir.

— Il se pourrait. Bonsoir, Madame… Bonsoir, Josephte, fit le jeune homme en saisissant soudain la petite main glacée de la jeune fille et en la pressant.

— Bonsoir, Michel, murmura celle-ci, sans lever les yeux ni répondre à sa pression.

Et ce fut tout. Les dames Précourt s’engouffrèrent dans l’escalier, et Michel, triste, un peu désemparé, reprit le chemin de la maison des Paulet.