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certes pas ! balbutia tristement Michel. Hélas, il venait de voir tressaillir Josephte. Sa présence lui était intolérable, il le devinait.

— Comment, Madame, et moi que ferais-je ? se récria Jules, que l’air résolu de madame Précourt avait pris par surprise et figé jusque là. Je vous en prie, ne me privez pas du bonheur d’entourer ma chère Josephte de soins et d’attentions.

— Non, Jules, je ne puis accepter car vous vous devez à vos invités. Ce serait abuser de votre courtoisie.

— Madame, sincèrement, il n’y a que deux invités pour moi en ce moment : vous et Josephte.

— Merci, Jules, encore grand merci, mais non vraiment, nous ne pouvons accepter. Michel, hâte-toi. Fais avancer jusqu’ici notre voiture. Josephte n’en peut plus.

Michel sortit et revint bientôt. Tout était prêt pour un départ immédiat.

— Madame Précourt, vous nous enlevez Josephte, mais accordez-nous quelque chose en retour, supplia Hélène.

— Que veux-tu, Hélène ?

— Renvoyez-nous bientôt, M. Authier. — C’est un de nos meilleurs danseurs ! Je ne valse bien qu’avec lui maintenant. Ne protestez pas, M. Authier. Ce sera en vain. Notre petite sauterie a quelque chose d’intime, d’imprévu, qui n’exige aucun faste…