Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Au plus tard. Mais dis donc, Josephte as-tu vu la liste des invités chez les Paulet ?

— Oui.

— Tu as dû la trouver longue. Hélène m’en a parlé. Mais, que fais-tu donc ? Ne t’attarde pas ainsi… Voilà que tu te rasseois.

— Je suis déçue. Tu ne m’accompagnes pas.

— Tu sais bien que je dois finir pour six heures cette layette que j’offre aux dames de l’Orphelinat catholique… Leur bazar doit remporter un franc succès… Avoue-le, ma petite fille, tu appréhendes cette réception chez les Paulet ?

— Peut-être ! Et je me demande pourquoi.

— Ils ont toujours tant de monde dans leur salon, des inconnus souvent. On y étouffe.

— Si la cohue me fatigue, la bibliothèque de M. Paulet est accessible pour qui en connaît la porte secrète.

— Josephte, n’y reste pas seule avec Jules, n’est-ce pas ? Ne te compromets pas avec lui.

— Je respecte facilement les convenances, voyons cousine. Blanchette m’accompagnera.

— Et puis, si tu ressens la moindre fatigue, reviens. Tu sais que le médecin ne trouve pas