Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.

une exclamation résonna près d’elle, et, avec un retentissant : « Cocher, arrêtez s’il vous plaît », elle vit Hélène Paulet sauter dans la voiture.

— Madame Précourt ? Non, mais je ne puis le croire. Quel plaisir de vous voir revenue à Montréal… Et Josephte ?

— Bonjour, Hélène, reprenait posément Mathilde. Toujours froufrou, et fraîche !… Josephte ?… Elle demeurera cinq ou six jours encore dans notre vieille maison de Saint-Denis. C’est toujours à regret qu’elle la quitte.

— Vraiment, ce n’est que l’affaire de quelques jours ?

— Oui, Hélène.

— Elle a reçu mes lettres ?

— Tu les adresses toujours très bien, répondit en souriant Mathilde, qui ne voulait pas que son attitude fît croire qu’elle avait pris connaissance de cette correspondance.

— Josephte vous a-t-elle fait part de la grande nouvelle que je lui annonçais ?

— Ce n’était pas du tout nécessaire. J’ai des correspondantes moi aussi à Montréal. On m’a appris bien vite le retour de Michel.

— Michel DesRivières-Authier est charmant.

— Tu le vois souvent ?

— Pas assez à mon gré. Il vit en ermite.