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Ayez ce geste de clémence !… Je souffre… Je ne puis supporter la torture de mes maîtres… S’ils meurent par moi, que je meure avec eux !… Sire, souvenez-vous, l’épée qui gît devant vous, l’ai-je levée contre vous tout à l’heure ? Ah ! j’aurais plus volontiers perdu la vie que d’avoir consenti à ce geste de félon. Je suis coupable, sire, oh ! bien coupable, mais mon âme reste sans bassesse. Je suis l’élève des gnomes ! »

Des exclamations, des cris partirent des quatre coins de la salle. On entendait les mots : « Clémence ! clémence ! » Le roi leva son sceptre. On se tut.

« Est-ce l’heure de la clémence ou de la justice ? » demanda-t-il avec la même tristesse calme. Puis, sans regarder Jean, il fit un geste, des gardes accoururent. Jean fut chargé de chaînes. On l’entraîna en arrière.

Le roi se pencha, pensif, sur les tronçons de l’épée. Il tendit son sceptre au-dessus d’eux. O surprise, on les vit se rapprocher, se coller,