dor. Tout au fond, Jean vit le petit vieillard se pencher et soulever une pierre. Un escalier apparut. Ils le descendirent rapidement. Les fugitifs se trouvèrent dans le vaste hall d’entrée. À la grande surprise du gnome, Jean s’arrêta tout à coup.
« Eh ! Jean, cria le petit vieillard, que fais-tu, nous n’avons pas une minute à perdre. Nous sommes près de la salle du trône. On peut venir. »
Jean s’entêta. « Gnome, dit il sèchement, je veux glisser sous la porte de la salle du trône un mot d’excuse à votre roi et quelques paroles de gratitude à mes professeurs. Rien ne saura m’en empêcher. J’avais oublié cet élémentaire devoir de courtoisie. »
Le gnome frappa du pied, s’emporta, menaça, injuria. Rien n’y fit. Le bûcheron écrivait tranquillement… Mais sa main tremblait dans l’ombre.
Enfin, ayant jeté près de la porte sa missive, il se remit en marche.
« Fou, âne buté, triple sot, sale bûcheron, grommelait le gnome, ton imprudence aurait pu coûter cher… Ta reconnaissance intempestive… Ah ! hurla-t-il soudain, en se rejetant en arrière. Malédiction !… Je ne m’étais pas trompé !… Par Satan, nous sommes pris. Vois ! »
La porte dorée s’ouvrait avec hâte et grand bruit. On pouvait croire que la lettre de Jean avait eu cette puissance d’en faire jouer rapidement les gonds. Dans l’embrasure de la