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Quelques instants, plus tard, Jean couché dans un lit aux colonnes dorées, l’épée des gnomes à sa portée sur une table en onyx, dormait d’un sommeil bien salutaire.

Il en sortit au petit jour. Durant quelques secondes, son esprit, confus, lui représenta mal les prodigieux événements de la veille. Mais son épée qui glissa tout à coup de la table avec fracas lui fit recouvrer la lucidité de sa mémoire.

Il se vêtit rapidement. Quels beaux habits de velours bleu de roi, galonnés d’argent, avait été préparés pour lui ! Ils seyaient à merveille à sa taille mince, élevée, à sa belle et noble figure encadrée de boucles brunes. Elle ressortait rayonnante, fort séduisante.

Sur une petite console, Jean aperçut une lettre sur laquelle il reconnut avec un cri de joie l’écriture du roi des gnomes. La lettre lui était adressée.

Il lut : « Mon fils, gloire à toi !… Tu as vaincu par ton courage, ta décision et la noblesse de ta conduite, les sortilèges et les embûches d’une fée terrible. Grâce à ton héroïsme, elle se trouve condamnée pour de lon-