Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la direction d’où partaient les gémissements. Ils devenaient de plus en plus faibles. La victime étouffait. Le sang s’échappait en abondance d’une blessure un peu au-dessous du poumon droit. Un instant, Jean réussit à conjurer la terrible hémorrhagie. Le misérable ouvrit les yeux. Il regarda longuement Jean,… puis, parla, à voix sifflante, difficile : « J’ai… mon compte… joli seigneur… au fouet… La chance… vous sert !… Dites… à cette petite… que… je regrette… son frère… »

Une syncope l’interrompit. Au bout de quelques secondes, il reprit connaissances. Jean se pencha pour l’entendre. « Fuyez… cette brute… Rochelure… vient… dans une… heure… Pardon !… Pardon !… ah !

Une nouvelle syncope lui coupait la parole. Cette fois, elle fut fatale.

Jean, avec respect, recouvrit d’un manteau le cadavre du serviteur de Rochelure. Il se signa, puis, lentement, revint vers Paule.

« Tout est fini, lui apprit-il, tout bas. Venez… Ah ! Paule, le meurtrier de notre pauvre Marc n’a pas tardé à expier son crime si lâche !… »