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sait mieux que moi ? C’est ton affection fraternelle qui te rend en ce moment vindicative…Tout de même, seigneur, comme nous vous sommes reconnaissants de votre intervention ! Soyez-en béni !

Jean regarda l’aveugle avec sympathie.

« Vous vous appelez Marc, n’est-ce pas ? interrogea-t-il.

— Oui, seigneur, et ma charitable sœur vous venez de m’entendre la nommer Paule.

— Vous vivez, ici, à la ville ?

— Hélas ! nous la quitterons bientôt. Nous irons je ne sais où. La musique que j’enseigne, les travaux de couture auxquels se livre ma sœur ne nous rapportent plus guère, Paule veut essayer de se placer en service à la campagne chez des parents éloignés. Je la suivrai… en pauvre être inutile et incapable que je suis.

— Veux-tu te taire, Marc, reprit la jeune fille d’une voix fâchée. Tu sais fort bien que ton affection et ton art me consolent de tout. Ils