Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

parfait. À mon égard, vous n’avez que des bontés à proposer.

— Pauvre petite, cette fois, j’ai peur que tu penses autrement.

— Non, Madame, quoi que vous disiez, même des choses pénibles, vous n’aurez en vue que mon bien-être…

— Certes. Et ce soir plus que jamais.

— Ce soir ?

— Oui. Perrine, sais-tu que, tandis que je cause avec toi, Charlot, de son côté, entame un même sujet avec André, là-haut ?

— Oh ! alors… je devine, Madame, ce dont il s’agit, murmura Perrine, en détournant les yeux.

— Regarde-moi, Perrine… Bien. Quels yeux mélancoliques ! Pourquoi ? Mais d’abord, tu es bien convaincue, n’est-ce pas ? que c’est ma grande affection pour toi qui me fais aborder un sujet délicat.

— Oui, Madame. Et c’est avec tout mon cœur affectueux que je vous écoute.

— Perrine, à quoi pensez-vous donc en arriver, André et toi, avec cette attitude étrange que vous prenez vis-à-vis l’un de l’autre ?… Est-ce que des promesses n’ont pas été échangées entre vous, il y a un mois à peine ? Est-ce que votre union n’était pas décidée, en cette heure de dé-