Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sûr, qui vous a inspiré cela…

— Vois-tu, André réclame sa sœur, paraît-il, et il ne veut pas me voir. Eh bien, grâce à cette transformation, que tu vas m’aider à rendre encore plus saisissante, car tu as connu ma belle-sœur depuis l’enfance, André, mon mari, verra sa sœur auprès de lui, oui, mais ce sera sa femme. Ce sera moi qui le soignerai, avec quelles attentions, tu le devines, bonne Manette.

La Normande ne répondit pas. Elle pleurait, tout en s’empressant d’aider Perrine, qui remettait tout en place.

— Écoute, Manette, tu vas me promettre le secret sur tout ceci ?

— Et votre frère ?

— Voyons, tu sais bien qu’il faut que je mette Charlot à l’épreuve. Je ne puis, hélas ! lui épargner cela… S’il se méprend comme toi, cette fois, je serai sûre que mon pauvre mari acceptera, pour le soigner, à la fois sa sœur Lise et sa femme Perrine. Et Charlot me pardonnera, car, malgré son émotion, il conviendra que c’est André et sa guérison qui importent seuls, en ce moment.

— Madame Perrine, nous prierons d’ici là, pour que tout réussisse… Vous méritez d’être