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— Que voulez-vous dire, Père ? Vous m’effrayez.

— Eh bien Charlot termine sa lettre par ces mots : « Père, en travaillant au mariage de ma sœur avec André, qui l’aime, je vous l’ai dit, c’est le désir d’une morte, de ma Lise bien-aimée que j’accomplis. « Souviens-toi, m’a-t-elle dit, tandis qu’elle respirait avec tant de peine, souviens-toi de mon dernier vœu : le bonheur d’André par Perrine ».

— Ma pauvre petite belle-sœur !… Oui, j’ignorais ces mots touchants… Père, fit-elle, en se levant, je ne veux pas vous retenir davantage… Vous m’avez donné des sujets de réflexion pour… pour longtemps… Mais le front de la jeune fille paraissait au Père se fermer mystérieusement.

— C’est cela, Perrine, réfléchissez. Je vous aiderai par mes faibles prières, reprit-il avec une sincère commisération.

— Puis-je revenir ?

— Si vous croyez que cela puisse vous être utile, je vous recevrai avec plaisir.

— Il me faudra en venir à une décision. Je vous la soumettrai, si vous me le permettez.

— Très bien, mon enfant. Mais où donc vous retirez-vous ?

— Vous pensez bien que mon amie Marie Godefroy n’entend guère que je sois en une autre demeure que la sienne. Mais je compte passer les dernières semaines de mon séjour ici, chez Madame de Repentigny.