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le piège après moi, avec quelle peine. Il était petit, heureusement. Je fus reçue avec de grands éclats de rire par mes maîtres. Lorsqu’ils me virent réfugiée au fond de la tente, écrasée par la douleur, et prête à défaillir, mon maître s’approcha. Il défit la trappe puis s’éloigna en haussant les épaules. Mais sa femme vint à son tour, pour me dire en ricanant méchamment : « Eh bien, je t’ai prise au piège, ma petite. Je sais pourquoi tu sortais ainsi chaque soir pendant que nous mangions. Ah ! tu abandonnais pour le visage pâle que mon frère garde par charité un enfant malade, le mien qui a