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Tout à coup, survint au secours de ceux-ci une chaloupe bien armée. Les Iroquois fuient. On les devine, s’embusquant ou se fortifiant dans les bois. En effet, et tandis que nos Français cherchent un endroit propice sur la grève pour aborder, une décharge générale éclate. Les nôtres attaquent quand même vaillamment quelques minutes plus tard. De part et d’autre, on se défend bien. On compte un mort et six blessés chez les Français ; deux morts et sept blessés chez les Iroquois ! À l’approche du soir, un parlementaire iroquois apparaît. Il demande que le combat soit suspendu durant la nuit. On accède à cette demande, non sans sourire, sachant bien que ce désir cachait quelque subterfuge. Oui. Et voilà, le lendemain, à l’aube, la fuite des Iroquois était criée par la sentinelle. Mais déjà nos ennemis avaient pris une telle avance qu’il nous fut impossible de les rattraper… sauf pour notre bon Jean Amyot. Tu connais son agilité, sa rapidité à la course. Il s’engagea sur une bonne piste et s’enfuit à toutes jambes, malgré les avis, les rappels, les prières de ses compagnons dont un même s’exclama à la vue de la fougue de Jean qui courait si bien loin d’eux : « Mais, mais, voyez donc, il a plus