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— I —

LA LETTRE DE PERRINE

(Suite)

Il demanda en retour aux Algonquins de cesser leur plaintes, leurs murmures bien inutiles, hélas, maintenant. Les mânes de Piescaret, ajouta avec habileté le Commandant, sont plus qu’heureux et apaisés de ces longues manifestations de douleur de la part de son peuple, comme de ses amis les Français. Piescaret désire maintenant dormir en paix dans la bonne terre des Trois-Rivières où dorment tous les fameux ancêtres de sa grande race ».

Notre bon Bernard d’Apamangouich fut aussi tué par les Iroquois, à peu près dans le même temps.

Ah ! nous ne doutions plus, va, que la paix signée entre les Iroquois et nous, durant les étés de 1645 et de 1646, étaient choses mortes, bien mortes, peut-être même à jamais. Car quelle confiance avoir en eux dorénavant, quelques gestes d’entente qu’ils fissent.

Puis, mon frère, à partir de la mort de Piescaret, c’en fut fait de ma tranquillité. À chaque prise nouvelle des ennemis, mon