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lieu.

— Oui. Je ne veux pas que l’on me voie. Mon ami Algonquin se rendra au Fort pour s’enquérir des misérables Hurons, ces voleurs. Il le fera à ma place, et seul.

— Et celui-ci ? demanda plus bas l’Algonquin en désignant le Huron, leur compagnon, occupé à examiner le canot. Je ne m’y fie guère, mon frère français le sait.

— Oui, oui, et je pense, moi aussi, comme mon ami algonquin. J’aurai l’œil. Mais il y a peu à craindre ici… Que mon frère aille donc vite aux nouvelles.

— Bien ! »

L’Algonquin frappa avec encouragement sur l’épaule du jeune homme, puis s’éloigna au pas de course.

Charlot s’enfonçait bientôt dans le bois voisin. Il songeait, songeait… Non, il lui était impossible de quitter ces lieux, à la poursuite, toujours, de Lis-en-Fleur, sans envoyer un signe quelconque d’affection à sa chère Perrine. Il avisa soudain un bouleau à l’écorce