Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Qu’est-ce que cette blessure ? continua sans pitié La Poterie.

— Mon commandant je…, je me suis jeté entre eux, un moment. L’une des épées m’a atteint à la main, et…

— Une nouvelle fanfaronnade, je le vois.

— Mon commandant…

— Elle vous coûte cher.

— Mon commandant, je… »

Charlot, soudain, défaillit en portant la main au côté droit. Il y eut un peu de brouhaha. Normanville et Amyot s’empressèrent autour du jeune homme. Il revint bientôt à lui, grâce à leurs soins. Il s’excusa de tout son cœur.

Qu’il se sentait vexé, le bon petit soldat aux impulsions généreuses !

— Normanville, ordonna La Poterie, conduisez Le Jeal au chirurgien. Il est sans doute blessé plus gravement qu’il ne croit.

— Non, mon commandant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Le Jeal a raison, répliqua Normanville. Il avait soigneusement examiné les blessures de Charlot. Mais un peu de repos…

— Allez, et veuillez voir quand même le chirurgien, » reprit La Poterie.

Charlot, appuyé au bras de l’interprète, se dirigea vers la sortie de gauche. Il se haussa tout à coup et murmura quelques mots à l’oreille de son compagnon.

« Commandant, un mot encore, je vous prie, dit Normanville en se retournant.