telle simultanéité, qu’elles compromettaient bien un peu les sentiments de ceux qui les lançaient. On rit beaucoup, tout en se permettant encore des mots taquins à l’adresse de l’interprète. Il s’empressait avec Charlot d’installer à la porte de la tente une bancelle pour les jeunes filles. Normanville qui examinait avec soin son pistolet, se retourna tout à coup :
« Amyot, quel est ce message dont vous a chargé le commandant ? Dites vite, car je vous retiens tous ici, pour un quart d’heure. Charlot va nous gratifier de quelques prouesses au tir. Nous l’applaudirons. »
— Ou nous nous moquerons de lui, s’il échoue, ajouta Marie de la Poterie. Mais c’est délicieux, cela. Tu veux bien, Perrine ?
— Du moment que M. de Normanville le permet, je n’ai rien à objecter.
— M. de Normanville, voici, apprit Amyot, nous avons l’ordre de nous rendre au fort pour une heure de relevée. Il y a de nouveau concile plénier d’interprètes, aujourd’hui. Bien entendu, François Marguerie et le sieur Hertel en seront.
— Entendu, fit laconiquement Normanville qui se hâta de préparer les buts pour la partie de tir. Charlot, qui le suivait, cria à Perrine en désignant son chien, qui gambadait autour de lui :