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— Sergent, vous vous moquez de moi, je crois ?

— Mais non, mademoiselle, mais non ! »

On repartit vers le Fort. Le capitaine Robineau questionna à nouveau les soldats sur les dernières nouvelles. Des décisions importantes et nombreuses en effet venaient d’être prises. L’ordonnance du Commandant les énuméra : Primo, un dernier Conseil, très court, se tiendrait le treize, en la cabane d’un capitaine algonquin, grand ami de Piescaret… Secundo, le départ pour le lointain village des Agniers, des ambassadeurs iroquois, accompagnés du père Jogues, du procureur général de la Colonie, Jean Bourdon, de quelques Algonquins et de Hurons avait été fixé au seize mai au matin. Entre ces deux dates, du 13 au 16 mai, de grandes réjouissances publiques allaient avoir lieu, en l’honneur de tous les sauvages alliés.

« Morale, conclut Marie de la Poterie, qui avait écoulé cela d’un air boudeur, allez vous promener, montrez-vous gracieux envers vos amis, pratiquez héroïquement la charité et l’on découvre la route des Indes en votre absence… Oh ! pardon, pardon, reprit-elle, voyant qu’on souriait avec malice autour d’elle, ça n’est pas gentil pour vous, ce que je dis là… je…