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comme pour moi. Qu’irais-je faire en ton pays si nous ne pouvons plus nous entendre ?

— Mon frère parle pour ne rien dire… Le soleil baisse. Notre tente n’est pas dressée pour la nuit.

— À qui la faute ? Laisse-moi la liberté d’agir comme je l’entends, Kinaetenon. C’est promis ?

— À deux conditions, mon frère.

— Ah ! oui ? Lesquelles ? fit Charlot surpris.

— Mon frère se laissera soigner par moi durant trois jours. J’emploierai les remèdes de mon pays. Dans trois jours, il sera guéri.

— Va pour cette condition et son résultat, Kinaetenon. L’autre ?

— L’autre condition ? N’en parlons plus… Je…

— Qu’est-ce qui te prend, mon vieil ami ? Veux-tu bien m’ouvrir ton cœur. Il se referme toujours ton cœur et mieux que ma blessure, n’est-ce pas ? Ah ! ah ! ah !

— Mon frère a raison de rire, répondit le sauvage en baissant la tête avec tristesse.

— Voyons, voyons, je ne te comprends plus, là. »

Soudain le regard de Charlot surprit les yeux de Kinaetenon fixés sur un joli couteau