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L’une après l’autre déserte
Le nid… « Oh ! n’allez pas loin !
Notre amour serait inerte
Sans vous, enfants, sans vos soins.
Vos voix, dont il a besoin,
Venez les lui faire entendre
Si consolantes, si tendres. »

Et nous voici maintenant
L’âme un peu mélancolique
Et le cheveu grisonnant ;
Mais le devoir point n’abdique
Qui nous veut, tel un distique
Bien rimant, unis, mon cœur !
Dans la joie et la langueur.

Il nous veut aussi, mon âme !
Agenouillés devant Dieu
Qui créa la double flamme
D’un amour mélodieux