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Or voici trente ans passés
Que son cher manège dure
N’ayant jamais vu lassés
Pour moi ta tendresse pure,
Ni mes désirs, je te jure,
Comme au premier jour vers toi
Sous ton balcon d’autrefois.

Et c’est lui qui nous assiste,
En pleurs, malheureux amour,
Alors que hélas ! l’heure triste
(Chacun l’ouït à son tour ! )
Sonne, assombrissant le jour,
Comme elle tinte aux paroisses
Son glas noir de nos angoisses.

Car survinrent les grands deuils,
Ô larmes des père et mère !
Sur de tout petits cercueils
Ô ces roses funéraires,