Page:Dauphin - L’Âme de mon violon, 1902.djvu/73

Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
LUNE DE MIEL


V


 
Au piano j’improvise.

Elle, à mes côtés assise,
Brode tout en écoutant
La mélodie indécise

Dont je ne sais par instants
Fixer les fugaces lignes ;
Le vent en emporte autant !

Et, d’une façon indigne,
Je râtelle au moins cent fois
Le motif que tient la guigne ;

Et des doigts et de la voix
Je m’entraîne, je m’escrime,
Tape, crie et c’est… l’effroi !